Eté-Automne 1915: les lettres de Henri, du front
Dans ses lettres, Henri ne manquait pas une occasion de décrire et de commenter aux siens, non sans distance ni humour, son existence de soldat enterré:
"[...] Le temps est assez beau, frais, mais les nuits commencent à être longues. Sous d'épais brouillards, on commence à avoir froid. J'ai tout ce qu'il me faut pour me couvrir et mon long séjour en campagne m'a rendu endurci, je passe du soleil à l'eau, de la mitraille à la tranquillité sans me faire de bile. Pourvu que j'aie de quoi boire, manger et fumer, c'est tout ce que je, demande [...]".
[Lettre du 11 Octobre 1915]
Photo annotée de Henri Baudiment, Mont-St Eloy - Février 1916: "Mon serveur et mon cuistot".
"[...] Rien ne me manque, soyez certains que j'ai tout mon attirail et un vieux grognard de 15 mois de guerre n'a plus besoin de conseils. Aussi je ne suis pas en peine pour faire une cagna, un feu, etc, etc, etc, et généralement, j'ai le confortable.
Ma santé bat son plein, et cette vie en plein air m'a fait grossir un peu; mes effets du temps de paix sont tous trop petits [...]".
[Lettre d'Automne 1915]
Photo annotée de Henri Baudiment, Mont St-Eloy - Février 1916: "La Kuistrate".